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LA CLASSE D'UPE2A
DU COLLÉGE MIRIAM MAKEBA
LES OISEAUX MIGRATEURS
NOUS SOMMES
TOUS DES OISEAUX MIGRATEURS
NOUS QUITTONS
NOTRE PAYS
POUR UNE DESTINATION
Où NOUS ESPÉRONS MIEUX VIVRE
LES PARCOURS MIGRATOIRES
Ce recueil se complète au fur et à mesure des années par chaque élève allophone volontaire qui souhaite relater son parcours migratoire.
Ce projet est en lien avec le programme d'histoire-géographie - niveau 4 ème (les parcours migratoires).
Les élèves allophones écrivent un texte autobiographique expliquant leur parcours, précisant l'itinéraire et la durée du trajet.
Ces recueils personnels toujours anonymes, sont présentés et étudiés par les élèves de 4 ème en cours d'histoire-géographie.
Cette année, Madame Salon, professeure d'histoire-géographie de 4 ème a participé à ce projet avec ses classes.
Ces élèves, par groupe, à partir des récits autobiographiques, ont restitué sur un planisphère, le parcours d'un élève allophone et ont cherché les raisons de son départ, les difficultés rencontrées, les dangers, les frontières traversées et le temps mis pour ce périple.
Ensuite, des élèves allophones et leur parents sont venus en classe témoigner de leur parcours migratoire.
Nous remercions vivement ces élèves ainsi que l'oncle et la maman d'Adem qui grâce à cet échange ont sensibilisé les élèves de 4 ème et leur ont faitprendre conscience d l'évolution des migrations ainsi que les raisons des départs depuis les années 60 à aujourd'hui.
Retour des élèves de Madame Salon :
"ça n'a rien à voir avec ce qu'on étudie dans les manuels scolaires. Là on réalise que ces élèves sont dans nos classes et on ne pensait pas que c'était si difficile et dangereux de quitter son pays."
"Moi ce qui m'a marqué c'est le temps qu'il fallu pour arriver en France et de devoir risquer sa vie pour passer des frontières."
"Je ne réalisais pas qu'on puisse quitter un pays pour pouvoir aller à l'école parce que nous c'est une obligation."
"Avec ses témoignages, les élèves de ma classe ont découvert que moi aussi j'étais une ancienne élève allophone. Comme je suis là depuis plusieurs années, ils pensaient que j'étais française. Cela m'a fait du bien d'entendre d'autres élèves qui ont vécu la même chose que moi. Du coup, j'ai parlé de mon parcours et de mes difficultés à m'intégrer en arrivant et à suivre les cours."
Retour des élèves d' UPE2A :
"Au début, je ne voulais pas parler devant les 4 ème mais après en voyant l'oncle d'Adem témoigner et les élèves qui s'intéressaient en posant plein de questions, ça m'a donné moi aussi l'envie de parler de mon histoire.
Maintenant, je suis fier de mon parcours et de voir que les professeurs comme les élèves pensent de moi que je suis courageux. Je ne me sens plus différent mais comme les autres élèves français."
"C'était bien de découvrir d'autres parcours que le mien et de voir qu'on n'est pas seul à être parfois triste en pensant à son pays ou à sa famille qu'on ne voit plus."
"Nous sommes très fiers de notre mère qui a osé parler, ce matin, devant tout le groupe alors qu'elle ne parle qu'italien et arabe. Elle a fait beaucoup de progrès en français!"
Après ces interventions, spontanément, des élèves du collège sont venus proposer leur aide en UPE2A quand ils avaient une heure de libre.



L'AFGHANISTAN



L'ALBANIE



LA COTE D'IVOIRE



LA GUINÉE


L'IRAK
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